Option végé à la cantine : 80 élu·es et spécialistes appellent le gouvernement à réhausser ses ambitions

L'Association végétarienne de France, qui porte l'option végétarienne obligatoire dans la restauration collective depuis 2017, se félicite de cet engagement collectif fort qui émane de responsables politiques de tous bords, dans des villes de toutes tailles, ainsi que de cuisinier·es et de diététicien·nes travaillant dans des structures de tous types réparties sur tout le territoire français.
La végétalisation de la restauration collective est un des leviers les plus efficaces à la disposition des collectivités pour diminuer leur empreinte environnementale. C'est aussi la solution de repas la plus laïque et inclusive, puisqu'elle permet aux enfants de toutes convictions philosophiques et religieuses de manger sain et équilibré. De plus, elle permet généralement de réduire le gaspillage alimentaire et d'améliorer la qualité des repas servis, tout en contribuant à réduire la souffrance animale.
Écoutons ce que nous disent les élu·es signataires : bien pensée, cette transition peut être facteur de cohésion au sein des équipes de technicien·nes et de cuisinier·es, notamment en revalorisant les métiers de la restauration collective, essentiels pour notre santé, mais qui pâtissent d'un manque de reconnaissance de la part des usager·es et des pouvoirs publics. Ainsi, la mise en place de l'option végétarienne quotidienne ne pose pas de problèmes techniques particuliers et peut même renforcer la démocratie alimentaire sur le territoire, en permettant aux professionnel·les et aux usager·es de se réapproprier les politiques agricoles et alimentaires.
Pour que la France soit à la hauteur des enjeux écologiques, sanitaires et sociaux, l'État ne peut pas se permettre de faire reposer les efforts et leurs impacts positifs uniquement sur les collectivités volontaristes. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et rendre l'alternative végétarienne quotidienne obligatoire dans toutes les structures, qu'elles soient gérées exclusivement par l'État (hôpitaux, universités, armées, prisons) ou co-gérées par les collectivités (écoles, lycées, EHPAD), comme demandé par les 150 de la Convention Citoyenne et rappelé aujourd'hui par ces 80 élu·es et technicien·nes de terrain.